Cirith Ungol - "Dark Parade"

Dark Parade, le nouveau Cirith Ungol qui sortira le mois prochain chez Metal Blade Records
Trois ans après Forever Black, la légendaire formation californienne revient avec un sixième album qu'elle décrit comme étant encore plus sombre, plus heavy, plus doom et surtout plus prophétique que ses prédécesseurs.

CIRITH UNGOL - Dark Parade
Sortie le 20 Octobre

Si ce passage a été écrit en 1925, près d’un siècle plus tard, il incarne parfaitement la terreur et la morosité apocalyptique de Cirith Ungol et de son colossal nouvel album Dark Parade.  “Comme les meilleurs auteurs horrifiques, notre principal objectif a toujours été de proposer quelque chose qui soit sombre et tragique du début à la fin. Un voyage à travers les ténèbres et le chaos qui aurait pour nom Cirith Ungol.” (Tim Baker, chant) 

“La fin de Horreur à Red Hook prend place dans une grotte souterraine reliée à la mer. Et dans cette nouvelle, Lovecraft décrit un quai sombre le long duquel prend place un défilé de monstruosités innommables. Ce passage m’évoque parfaitement l'ambiance de Dark Parade”. (Rob Garven, batteur)

N’y allons pas par quatre chemins : Dark Parade est une épopée obscure enracinée dans le doom metal classique et la NWOBHM mais avec une production et une perspective contemporaines. Ce sixième album use des métaphores du passé pour créer une vision du futur source de nombreux questionnements. Le premier single de Dark Parade est sa piste d’ouverture : “Velocity”. Un titre compact aux riffs entêtants parfaitement à l’image du reste de cet album placé sous le signe du doom. “Tim, Rob et moi avons décidé d’un commun accord d’arrêter de mettre en avant les rythmiques galopantes et de nous concentrer davantage sur des sections en down-picking sans pour autant renier le son de Cirith Ungol. Et finalement, presque inconsciemment, nous nous sommes aperçus que nous n’étions pas très loin d’ambiances à la Black Sabbath ou à la Judas Priest”. (Jimmy Barraza, guitare) 

Autre moment fort de cet album : “Relentless” qui mélange parfaitement des notes orientales avec un style qui n’est pas sans rappeler les débuts de Mercyful Fate. “Les gammes égyptiennes et hindoues m’ont toujours intrigué notamment par ce côté exotique qu’elles donnent au son de la guitare. L’intégralité du titre repose sur cette mélodie que n'aurait pas renié un charmeur de serpent. Le texte de “Relentless” quant à lui est gorgé de fatalisme. Chacun d’entre nous doit sans cesse faire face à de nombreux démons sournois qui contrecarrent tous nos efforts pour rester sains d’esprit dans ce cauchemar insensé qu’est le monde actuel. Quant aux prières et à la foi… Pour qui ? Pourquoi ? Tout ce que je vois c’est que, malgré toutes nos tentatives d’y échapper, nous nous dirigeons droit vers l’inévitable fin de l’humanité. L’avenir ne mène nulle part ? Probablement. Mais il sera toujours éternellement sombre.”  (Jimmy Barraza, guitare) 

Si son tempo est un peu plus rapide, “Looking Glass”, l’autre single de Dark Parade, se veut tout aussi lunatique. Si sa section intermédiaire rappellera la quintessence de Cirith Ungol et des titres comme “Join the Legion” (tiré de Paradise Lost, 1991) ou “War Eternal” (sur One Foot In Hell, 1986), “Looking Glass” est le point de départ d’un concept qui se décline sur pas moins de quatre chansons de l’album. Le parolier Tim Baker détaille “c’est un conte cauchemardesque autour des rêves brisés, de l’auto-réflexion mais aussi des failles de notre réalité. Ce n’est pas tout à fait ce que Lewis Carroll avait en tête lorsqu’il a écrit Alice aux Pays des Merveilles, c’est bien plus sombre et mortifère. Dans l'œuvre de Carroll, Alice prend conscience que ses visions sont l’exact opposé de ses rêves alors qu’ici rêves et visions ne forment qu’un. Est-ce que notre réveil dissipe les cauchemars ou les heures éveillées ne sont-elles finalement que le prolongement de nos cauchemars ? Une fois le miroir brisé, aucun retour en arrière n’est possible.” 

Dark Parade est une descente aux enfers lovecraftienne sur fond d'horreur et de désespoir. C’est sans doute l'expédition la plus vitriolique que Cirith Ungol ait entreprise à ce jour. Une preuve de plus que, même si les artworks de leurs albums ont toujours été inspirés par la fantaisie et que le nom du groupe soit emprunté à l’univers de Tolkien, Cirith Ungol a bel et bien délaissé les thèmes de la sorcellerie et des combats à l’épée au milieu des années 80. Le groupe leur préférant des thèmes plus réels et bien plus effrayants que des guerriers chassant des créatures sanguinaires imaginaires. “A vrai dire, je n’ai ouvert aucun roman de sorcellerie depuis la fin des années 80. Je déteste vraiment cette manie d'étiqueter les groupes. En général, l'étiquette n'est qu'une excuse paresseuse pour approuver ou condamner un groupe ou le type de musique qu'il joue. Nous nous sommes toujours considérés comme un groupe de heavy metal.” (Tim Baker, chant)

Cirith Ungol a commencé à travailler sur Dark Parade très rapidement après la sortie de Forever Black qui marquait leur grand retour studio en 2020. Comme nombre de leurs pairs, Cirith Ungol a été frappé de plein fouet par la pandémie mondiale. “Les membres du groupe ont tous perdu des proches et nous avons lutté du mieux que nous pouvions pour survivre à la dépression, la folie et l’isolement générés par cette pandémie qui a décimé la population et l’économie mondiale. Aussi effrayant qu’il fut, ce contexte était pourtant le parfait décor pour ce message funeste que nous voulions apporter à un monde au bord de la destruction.” (Rob Garven, batterie)

En Octobre 2022, après avoir terminé les huit démos (démos d’ailleurs incluses dans la version deluxe de l’album), Cirith Ungol s’est pleinement plongé dans l’enregistrement de Dark Parade. “J’étais complètement happé par l’écriture et la composition de cet album. J’ai réalisé que si Cirith Ungol était à l’apogée de notre carrière, il fallait que le son de cet album frôle la perfection. Je pense que c’est clair : toute notre vie nous avons été en croisade pour élever l’étendard du metal comme une lumière à suivre en dépit du chaos environnant.” (Rob Garven, batterie) 

Avec Dark Parade, Cirith Ungol crée un univers où le pessimisme et la douleur règnent en maîtres. L’album se veut aussi dynamique qu’incisif reflétant à la fois l’amour du groupe pour le metal mais aussi sa profonde aversion pour l’humanité. “Cirith Ungol a toujours eu une double personnalité déchirée entre la fantaisie et les thèmes habituels du doom. Et plus le monde dans lequel nous évoluons devient incontrôlable, plus c’est sa facette la plus sombre, la plus nihiliste qui prend le dessus. Dark Parade est une vision prophétique musicale du futur tordu qui attend l’humanité.”  (Rob Garven, batterie)

Line-up 
Tim Baker (Chant)
Jimmy Barraza (Guitare)
Greg Lindstrom (Guitare)
Rob Garven (Batterie)
Jarvis Leatherby (Basse)

Discographie Sélective

1981 - Frost and Fire                                                                              

1984 - King of the Dead                                                                          

1986 - One Foot in Hell                                                                            

1991 - Paradise Lost

2019 - I’m Alive (Live Album + DVD)

2020 – Forever Black

2021 – Half-Past Human (EP)

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