Live Report
Buddy Guy
L'OLYMPIA
Paris 2023
Ce soir, j'ai rendez-vous avec une légende. Ou plutôt nous avons rendez-vous avec une légende. En effet, c'est Buddy Guy qui remplit, une fois de plus, l'Olympia à Paris en ce mardi 11 juillet. L'Olympia, car, quel meilleur endroit que ce lieu mythique pour faire ses "adieux" à son public.
Avant de le retrouver sur scène, c'est Tom Hambridge qui sera en charge de "lancer" la soirée. Un set d'une petite demi-heure où il interprétera quelques-uns de ces tubes, le tout avec beaucoup d'échanges et beaucoup d'humour. On le retrouvera par la suite derrière les fûts durant le show de Buddy Guy.
Après le traditionnel entracte, nous voilà revenus dans la salle pour vivre un grand moment en compagnie d'un des derniers géants du Blues. Un de ces rares artistes qui a fait ce que le Blues est maintenant.
Et on peut dire qu'on a vraiment vécu quelque chose de phénoménal car Buddy nous a véritablement envoûtés avec toutes ces anecdotes sur sa carrière, sur sa vie, sur ces rencontres avec John Lee Hooker, Muddy Waters et bien d'autres grands bonhommes du Blues. Bien sûr, il n'a pas oublié, entre deux anecdotes, de nous interpréter certains de ses titres et morceaux de légende qu'il a pioché dans son immense répertoire. "We Go Black", Slow Blues", ou l'excellent "Let my Guitar Do The Talking" tiré de son dernier album "The Blues don't Lie". A 87 printemps, je pense que beaucoup, beaucoup de guitaristes aimeraient avoir son toucher. On sent qu'il est là pour le plaisir, pour s'amuser, pour profiter de ce qui sera sûrement son dernier passage à Paris. Son "Hoochie Coochie Man" résonne encore dans toutes les têtes des spectateurs, subjugués par le feeling qui sort de sa voix et de sa guitare. Buddy aime s'amuser sur les planches, ça, on le sait, et ce soir, il n'hésite pas à quelques blagues un peu "osées". Il plaisante, joue avec le public bien aidé par des "Yeah" qui fusent çà et là. Mais Buddy sait aussi nous émouvoir lorsqu'il évoque son enfance de misère.
Voilà, Buddy Guy, c'est ça, de l'émotion brute. Certes, comme il l'a souvent fait par le passé, il s'arrête au milieu d'une chanson pour narrer une histoire. D'autres fois, le morceau est carrément interrompu pour passer au suivant. Je pense à "Boom Boom" de John Lee Hooker ou "Voodoo Chile" de Hendrix.
Et c'est, comme à son habitude, au milieu du dernier morceau qu'il rend sa guitare à régisseur, va lancer quelques médiateurs au public, et sort sous les applaudissements pendant que le groupe termine le show.
On ressort de la salle avec le sentiment d'avoir vraiment vécu quelque chose d'irréel avec une légende de la musique et du blues.
Remerciements : Anne-lyse (Gérard Drouot Productions), Claude (Blues Magazine), L'Olympia.
L&T Le 13.08.2023