Live Report
Solstafir
Oranssi Pazuzu
Helga
La Machine du Moulin Rouge
Paris 2024
Voilà une belle soirée en perspective en ce mercredi 27 novembre du côté de la Machine du Moulin Rouge avec pas moins de trois groupes venus du grand nord, Helga, Oranssi Pazuzu et en tête d'affiche Solstafir. Pour moi qui suis fan de ce dernier groupe, voilà une très belle occasion de les redécouvrir sur scène.
La soirée débutait tôt, 18h30, avec une totale découverte pour moi Helga.
Helga, pour sa charismatique chanteuse Helga Gabriel, c'est un savant mélange de Black progressif avec des accents Pagan. Mysticisme, légende, chamanisme, on nage totalement dans cette culture nordique. Une voix envoûtante sur des mélodies parfois lancinantes, et parfois brutales, j'ai été comme le public sceptique, puis enchantée. L'envoûtement à fonctionner sur moi.
Pour le second groupe, Oranssi Pazuzu, soit on adhère et on crie au génie, soit on reste sceptique quant à la finalité de la chose. Et j'avoue que c'est plus vers cette seconde option que je me suis rangé. Une bonne partie du public présent ce soir (le concert est à guichet fermé) est venu pour voir la prestation des finlandais. Leur musique est vraiment spéciale, à mon goût, et même si ils sont classés "Black metal", difficile de réellement définir leur style musical. C'est à la fois, barré, psychédélique, black avec des compos qui leur sont propres. En tous cas, une grosse dépense d'énergie et une grosse présence sur scène, et surtout leurs fans absolument ravis de leur show ce soir à en croire les forts applaudissements à la fin de leur set.
Après une pause bien méritée pour mes oreilles, voilà Solstafir sur les planches. J'aime ce groupe. C'est difficile de dire pourquoi, mais j'aime leur son, et surtout cette voix de Aðalbjörn Tryggvason pleine de tristesse et d'emphatique à la fois et prenante. Leur show est parfaitement rôdé. Scène minimaliste, jeu de lumières parfaitement en adéquation: de longs passages sombres à l'instar de leurs compositions planantes, ensorcelantes, longues "78 Days in the Desert" ou "Ljós í stormi" par exemple. Et des passages plus fou avec force guitares. Pjuddi à la guitare nous transcende avec ses longs solos, tandis qu'Aðalbjörn n'hésite pas à monter sur les enceintes. Ces "cowboys nordiques" sont joueurs, fantasques et, par moments, totalement habités et proprement ensorcelés par leur propre musique. 1h40 d'un show qui nous entraînera à travers leur discographie et des titres mémorables comme "Silfur-Refur" qui reste, à mes yeux un des titres phare du groupe. Une superbe ambiance, beaucoup d'échanges avec le public et au final un concert qui restera dans les mémoires des spectateurs.
Remerciements: Garmonbozia, La Machine du Moulin Rouge.
L&T Le 11.12.2024
Solstafir

Oranssi Pazuzu

Helga
