interview
Rebel Angels
Rencontre très sympathique avec "Daddy Rock" le batteur du groupe Rebel Angels qui nous présente un EP live 4 titres "Hot Live". Un grand moment, en attendant un album pour 2026, pour ce combo qui vit "rock".
Bonjour, pouvez-vous faire une petite présentation du groupe Rebel Angels ?
Bonjour Yann, tout d’abord mille mercis, nous sommes ravis d’accorder cette interview à ce ces 2 webzines que nous lisons régulièrement et dont nous apprécions beaucoup les mots, portés par des passionnées comme nous. Rebel Angels, c’est une histoire de rock, de famille et de transmission.
Fan absolu de classic rock et de hard des 80’s, j’ai très tôt transmis le virus à mon fils Jérémie, bercé aux Guns N’ Roses, Aerosmith, Alice Cooper ou encore Cinderella. À la maison, les vinyles tournaient en boucle, les riffs s’imprimaient, et l’amour de la musique est devenu notre langage commun.
Je suis batteur, on me surnomme “Daddy Rock” à la maison, et je tiens le groove derrière les fûts. Mon fils Jérémie est aujourd’hui au chant (depuis récemment) et à la guitare lead. Il a affûté son jeu à l’American School of Modern Music et apporte cette énergie mélodique, ce feu brut qui incarne l’âme du groupe.
À nos côtés, Morty (2ème guitare) & Paul (Basse) complètent le line-up, tous les deux animés par la même volonté de faire vivre un rock authentique, racé, sans triche. Avant Rebel Angels, nous avons joué plusieurs années sous le nom d’Under Influence, un groupe de reprises rock & hard rock. De 2015 à 2021, on a sillonné les bars parisiens et les scènes de banlieue, en électrique comme en électro-acoustique, avec des reprises de Bon Jovi, Clapton, Billy Idol, Judas Priest, Poison, les Stones, Dylan ou les Beatles…
Un vrai tour d’horizon des grands classiques qui ont forgé notre ADN.
Fin 2021, l’envie de composer s’est imposée naturellement. On a commencé à écrire nos propres morceaux, à les intégrer dans nos sets. Et Rebel Angels est né, avec l’ambition de porter notre voix, nos émotions, notre son. L’aventure ne fait que commencer.
Comment vous définissez vous musicalement Heavy pur et dur, c'est ça ?
Si je devais définir le style de Rebel Angels, je dirais sans hésiter : du classic rock de cœur & racé. Un rock vintage 80’s qui claque, qui groove, qui parle autant aux tripes qu’aux oreilles. On attache une importance particulière à l’énergie, aux mélodies qui marquent, aux refrains qu’on retient et surtout à l’émotion dégagée. On soigne nos riffs pour qu’ils sonnent vrais et restent en tête et on aime jouer avec les nuances. Certains morceaux peuvent être traversés d’une vibe americana rock, d’un esprit Dylan ou Stones, quand d’autres tapent plus forts, plus hard rock frontalement. Ce mélange, c’est ce qui fait notre couleur : on varie les ambiances, sans jamais perdre notre identité. C’est du classic rock, mais avec notre empreinte à nous.
Vous existez depuis longtemps, mais vous n'avez pas une grosse production, 1 EP « Rip It Off » et un 2ème EP tout récent, le très bon live ""Hot Live", ce n'est pas beaucoup ?
Oui, tu marques un point, ce n’est pas énorme (rires) !
Mais c’est assumé. Il y a 3 raisons principales à ça : D’abord, les changements de line-up et surtout de chanteur, ont un peu ralenti la machine. Ensuite, on a fait le choix de roder nos morceaux sur scène, de les affûter en live avant de les enregistrer. Et enfin, on tient à sortir des titres dont on est vraiment fiers, avec du fond, du son et du cœur. Ça prend du temps, mais on préfère la qualité à la quantité.
Justement en parlant de "Hot Live", qui a été enregistré à Fismes, c'était prévu d'enregistrer ce concert, ou bien c'est après le show et l'écoute que vous vous êtes dit: "tiens pourquoi pas en faire un EP ? »
On garde un souvenir gravé au fer rouge de ce concert à Fismes. L’accueil, l’orga, le son sur scène… Tout était réuni pour que ce soit un moment fort. Et surtout le public. Beaucoup nous découvraient ce jour-là et l’énergie qu’ils nous ont envoyée a été incroyable. On savait que le concert était enregistré, alors après le show, en réécoutant les bandes, on s’est dit : "Ce moment mérite d’être gravé", on va sortir un EP avec 4 titres tirés de cette captation live. Et voilà comment est né HOT LIVE, un concentré brut d’émotions, qu’on avait envie de partager au-delà de la salle.
Cet EP live, c'est pour faire patienter, car vous allez bien nous sortir un album quand même ? J'ai entendu dire en 2026 ?
Oui, exactement ! HOT LIVE joue vraiment le rôle de trait d’union : il vient clore un chapitre et préparer le terrain pour le 1er album studio, qui est bien prévu pour 2026. On y travaille déjà à fond et on a hâte de vous le dévoiler. L’EP, c’est une mise en bouche… le plat de résistance arrive bientôt !
Vous avez déjà une date prévue, ou pas encore ?
Oui, nous visons comme date de sortie la rentrée 2026, en Septembre ou Octobre.
Vous avez dévoilé un titre de ce futur album "She Talks Too Much" à Fismes, c'est un hommage à ACDC ?
Oui, en quelque sorte… mais pas uniquement ! C’est clair que le riff de “She Talks Too Much” peut faire penser à AC/DC, c’est un petit clin d’œil. On voulait un titre direct, qui claque fort dès les premières secondes. Mais pour être honnêtes, AC/DC n’est pas notre influence principale, même si on les adore, bien sûr. Nos inspirations sont plus larges, ancrées dans le rock et le hard US des années 80. Ce qu’on cherche, c’est varier les couleurs, proposer des morceaux avec des ambiances différentes, éviter de se caler dans une seule case. Et surtout, rester sincères dans ce qu’on joue.
Vous avez des thèmes de prédilection pour l'écriture de vos chansons ?
Pour notre 1er album, on a fait le pari d’un fil rouge narratif. Tous les textes tournent autour d’un personnage central que nous avons inventé : un anti-héros, un bad boy, à la fois cabossé et touchant. Un peu comme un personnage de bande dessinée projeté dans un road movie rock à l’américaine.
Chaque chanson raconte un moment de sa cavale intérieure, physique et spirituelle. Il part en voyage à travers l’Ouest des États-Unis, fuyant un passé lourd à Los Angeles pour essayer de se reconstruire. À chaque étape, une ville, un lieu, un parfum, une rencontre, une prise de conscience, une réflexion… Les textes évoquent des thèmes universels : la relation amoureuse, les mauvaises habitudes, la fuite, les excès, les vices, les choix qu’on regrette ou qu’on n’assume pas, la solitude, la renaissance… Il y a du feu, du cœur et beaucoup d’émotion.
Mais je ne vais pas trop en dire pour ne pas spoiler l’histoire complète. Ce qu’on peut dire, c’est que chaque chanson est un tableau. Et que l’album, dans son ensemble, forme un véritable voyage.
La scène, c'est votre ADN, donc je suppose que toutes les compos sont pensées pour le live, non ?
Oui ! La scène, c’est notre terrain de jeu, notre labo. Comme je te le disais, on teste beaucoup nos compos en live, on les ajuste, on les façonne jusqu’à ce qu’elles nous collent à la peau. Le public, c’est le meilleur baromètre : soit tu l’embarques, soit tu le perds. Donc oui, tout est pensé pour la scène et rien ne remplace l’énergie d’un vrai concert.
Comment vous travaillez ? Qui fait quoi dans le groupe ?
La composition chez Rebel Angels, c’est avant tout une affaire d’échange, de feeling… et de groove partagé. Tout commence souvent par une discussion avec Jérémie : on se met d’accord sur l’intention, la couleur que nous souhaitons donner au morceau. Ensuite, je lui partage une idée, une émotion ou une ambiance que j’ai en tête et que j’ai envie de traduire en musique. Il rebondit avec un riff, une structure, parfois une petite démo qu’il a maquettée. On teste ça en répète dans notre Thunderdome Studio maison.
À partir de là, on affine le morceau ensemble, on ajuste les parties, la dynamique, le placement du bridge, sa durée… On l’enregistre en live via un Zoom, puis on laisse reposer. Un peu comme un bon vin, il faut lui laisser le temps de respirer pour savoir ce qu’on garde et ce qu’on fait évoluer.
Une fois la structure établie, on passe aux paroles. Et là encore, on travaille souvent à deux. Souvent, nous partageons la maquette à notre ami Gilles, notre ingénieur du son et producteur avec qui on bosse sur l’album. Il nous fait un premier retour, souvent très juste. Ses remarques nous aident à affiner, à pousser un cran plus loin. On intègre ce qui nous parle, puis on enregistre une démo propre qui servira de base à la version définitive. C’est un vrai travail de co-création, où chacun apporte sa patte, mais toujours au service du morceau.
Combien de titres allons-nous retrouver dans votre album à venir ?
Nous devrions être entre 10 et 12 titres, ce n’est pas encore totalement arrêté à date.
Vous avez beaucoup tourné, avec pas mal de groupes, vous puisez beaucoup de toutes ces expériences ?
Oui, carrément ! Cette année, on a pas mal tourné avec des groupes aux styles très variés et c’est hyper enrichissant. À chaque date, on emmagasine de l’expérience : humaine, scénique et même "organique", on teste, on ajuste, on affine. C’est un peu comme dans un labo : on essaye des enchaînements, on sent les réactions du public, on voit ce qui groove, ce qui mérite encore d’être façonné… La route, c’est la meilleure école et c’est ce qui rend chaque concert vivant et évolutif. On apprend à chaque fois.
Votre musique est hyper physique donc je suppose que sur scène, c'est la même chose, vous vous entraînez pour tenir le rythme ?
Oui, on fait gaffe à notre ligne… on boit beaucoup d’eau… et d’autres trucs aussi ! (rires) Plus sérieusement, on répète une à deux fois par semaine et on intensifie avant les dates pour bien caler les enchaînements, le rythme, les placements, les interventions entre les morceaux... Tout n’est pas figé bien sûr, on laisse toujours une part à l’impro pour garder l’instant vivant, mais la base est solide. Comme beaucoup de groupes, on prépare en amont pour que sur scène, tout soit fluide, physique et naturel. Parce que notre musique demande de l’énergie et on veut la transmettre sans retenue !
Quelles évolutions vous notez depuis les débuts du groupe, musicale ou autres ?
Depuis nos débuts, on a clairement évolué à plusieurs niveaux, musicalement mais aussi dans notre manière de travailler ensemble. Déjà, je joue désormais avec un click dans les oreilles, pour donner une assise plus solide au reste du groupe, ce n’était pas le cas au tout début… et franchement, ça change tout ! (rires)
En répète, on travaille beaucoup les enchaînements, les bridges, les breaks, les fins, jusqu’à ce que ce soit ancré, automatique, quelles que soient les conditions du live. Côté guitares, on a appris à mieux se répartir les rôles. Deux guitares dans un groupe, c’est une richesse mais aussi une vraie coordination à trouver pour se compléter sans se marcher dessus. Sur le plan créatif, notre ligne artistique s’est précisée. Dès le début d’un morceau, on sent maintenant plus vite si ça colle ou non à notre identité. Et si ça ne fonctionne pas, on cherche, on tourne, jusqu’à trouver le bon riff, la bonne vibe, la bonne couleur.
Enfin, on a beaucoup progressé dans notre écoute mutuelle. L’idée, c’est de créer une dynamique forte, de donner plus de corps et d’intensité à chaque morceau, en studio comme sur scène.
Pour conclure, on le disait juste avant, vous êtes un groupe de scène, vous avez des dates déjà prévues pour accompagner cette sortie ?
Oui, nous serons sur scène ce 30 octobre au Klub à Paris, pour la Wild Night 4, avec Titan, groupe culte du heavy metal français. Ce sera notre dernière date parisienne de l’année, donc à ne pas manquer !
Puis, le 2 novembre, on part à Chambéry au Brin de Zinc pour ouvrir pour les mythiques Bangalore Choir, avec David Reece (ex-Accept) au chant… Autant dire que nous sommes hyper fiers de partager l’affiche avec ce monument du hard US.
Et en 2026, les dates commencent à tomber : on jouera notamment le 7 février au Rock’n’Potes Festival à Lille… et d’autres gigs à venir !
J'ai bien aimé votre EP, mais vivement de vous découvrir sur scène pour un show un peu plus long !!
Merci beaucoup pour ton retour, ça fait vraiment super plaisir. On a mis tout notre cœur et notre énergie dans ce petit HOT LIVE… mais on ne va pas te mentir : le vrai terrain de jeu, c’est la scène !
Alors on t’attend de pied ferme pour un set complet, plus long, plus intense… et avec quelques surprises en prime.
https://www.facebook.com/rebelangelsgang
L&T le 25.10.2025

