interview

Ultra Vomit

Rencontre avec les troublions nantais de Ultra Vomit à l'occasion de la sortie de leur excellent album "Le pouvoir de la Puissance". Encore un grand voyage dans l'absurde, l'humour et la déconne... Mais avec un sacré bon son..


1ère question, celle qu'on vous pose le plus souvent: comment allez-vous ? Les gens sont inquiets pour vous on dirait ?

Fetus: Je pense qu’ils s’inquiètent pour notre transit. Puisqu’à l'origine la phrase complète c’était:  “comment allez-vous à la selle ?” (rire). Pour vérifier que les gens étaient en bonne santé. Parce que c’est quand même important d’avoir un bon transit.
Flocos: Je dirais que pour ma part, j’ai un transit plutôt banal. 
Fetus: Moi, c’est un peu plus compliqué. Ça dépend des situations, mais les premières fois qu’on part en tournée, j’ai une tendance vers la constipation. Mais je ne m’attendais pas à ça comme question. Généralement, la question qu’on nous a le plus posée c’est “Est ce que vous collectionnez toujours les canards ?”
Mathieu: Ben tiens c’est la suivante. (rire)
Fetus: A l’époque de “Objectif Thunes” c’était “Alors Objectif atteint ?”; Bref voilà voilà. Donc là, avec le “comment allez-vous?”, je suis décontenancé. (rire)


4eme album "la puissance du pouvoir", on continue le voyage dans le délire et l'absurde. Vous aimez ça l'absurde, c'est votre came.

Mathieu: C’est “Le pouvoir de la puissance” l’album. “La puissance du Pouvoir”, c’est la chanson. Cela n’a rien à voir. (rire)


Pardon pardon… Donc on reste dans l’absurde.

Flocos: Oui, on ne se refait pas. On est à la vie comme à la selle pour rester en rapport avec ta première question (rire). Sinon, oui, c’est comme ça qu’on se marre, et c’est comme ça qu’on fait la musique. Il n’y a pas d’autres optiques qui nous intéressent. On reste dans le côté gros délire.


Pas besoin de trop “réfléchir”, les sujets sont à l’infini non ?

Flocos: Ah non. Méfie vous, méfie vous. Si si c’est un peu réfléchi tout de même.
Fetus:  Tu ne supposes pas les journées de débat pour savoir si on met “DES” ou “LES” sur *”Les Canards” par exemple. Ça nous a pris plusieurs semaines…
Mathieu: Il y a eu d’autres travaux en parallèle quand même… (rires)
Fetus: Non non, tout est bloqué (rire). Il ne se passe rien tant qu’on n’a pas pris cette décision (rire). 


Quel est le fil conducteur cette fois-ci ?

Flocos: Il n’y en a pas. Il n’y en a jamais vraiment dans les albums.
Fetus: Oui, sur “Panzer’, tu avais les “bouillies” qui pouvaient faire office de fil conducteur. Mais là, non, ce n’est pas le cas. 
Flocos: Si. Le fil conducteur, c’est la musique métal, punk rock et je sais plus quoi.
Fetus: Non non il n’y en a pas mais quand même, il y a une idée comme des montagnes russes, tu vois. Si la musique était toute linéaire, toujours pareille, on se ferait chier. On a tenu à ce que les morceaux aient des tempos différents, des humeurs différentes, pour que cela fasse un voyage assez intense quand même. 
Flocos: On a bien chargé la mule quand même. C’est vrai que c’est intense.


Pour redevenir plus sérieux, ça doit être un sacré boulot pour équilibrer la set list de l’album surtout là, avec 17 morceaux et je suppose que vous avez dû en sortir au moins le double non ?

Flocos: Non pas le double. Mais au moins 2 de plus (rire). Il y avait 5 ou 6 concepts qui traînaient mais qui n’ont pas abouti. Il y en a même un qu’on a enregistré mais que, finalement, on n’a pas mis. Mais tu as raison, ce n’est pas évident d'équilibrer. On sait dit qu’on verrait à la fin, mais toutes les chansons, on leur donne leur chance jusqu’au bout du bout du bout, pour savoir si on les gardera sur l’album, ou pas. Mais ce n’est pas évident à agencer. Tout ce qui nous plaît, on essaie de le mettre. On a jeté des trucs pour le bien et la cohérence, mais c’est quelque chose qui est difficile à mettre en place. 
Fetus: Oui, ce n’est pas évident car la plupart des titres ce sont des idées différentes qui arrivent comme ça, un peu de nulle part, et à la fin tu te demandes comment tu vas pouvoir agencer tout ça, tellement les chansons sont différentes.
Flocos: On se tape souvent des grands écarts assez costauds comme entre “Toxoplasma Gondii” et “Ricard Peinard” par exemple, et du coup, on se dit, “pourquoi ne pas les mettre à côté”.


Ca bosse tout le temps dans vos têtes pour créer des chansons, ou bien il faut que vous vous posiez pour ne faire que ça  ?

Mathieu: On a mis 16 mois pour faire cet album. On n’a pas beaucoup dormi, mais c’était passionnant.
Fetus: C’est bizarre. Moi, j’y pensais “non stop”. Dans la vie, j’ai souvent des lubies. Par exemple, en ce moment c’est la roulette…


Russe ?

Fetus: (rire) Non non (rire). Quand on est en construction, j’y pense non stop. Il y a eu des moments de prises de tête. Pleins. Mais il y a aussi des moments de pure euphorie quand tu trouves un truc où tout le monde est content.
Mathieu: Pourtant souvent ce sont des concepts n’arrivent pas au bout, mais quand même tu es content. 
Fetus: Souvent la nuit, tu y penses, tu te retournes dans tous les sens. Tu as encore les bouts de riffs dans la tête.
Flocos: Et souvent c’est au petit matin que tu as une nouvelle vision. 


Une chanson comme le “Ültüs Crew” qui ressemble à “Stupéflip”, il y a tout le monde qui participe à l’écriture, ou bien c’est une seule personne ?

Flocos: Non, là, c’était moi tout seul car je pense avoir le plus d’expérience en Stupéflip de tous 4.  J’ai mis une petite semaine pour l’écrire. Mais l’inspiration, c’est eux. Quand moi, je parle de Manard, c’est parce que Manard existe (rire)


Vous vous inspirez les uns des autres.

Flocos: Tout à fait. 


Vous arrivez encore à vous surprendre ?

Fetus: Oui !! 
Flocos: Oui. Je me souviens, j’étais en vacances quand j’ai reçu “Ricard Peinard” et je me suis dit “Ah le salaud” tellement ça défonçait.
Fetus: “Ricard Peinard” c’est moi. 
Flocos: Le processus a des fois des côtés fastidieux et obsédant, ce n’est jamais facile et ça demande beaucoup d’implications, mais c’est passionnant à faire. 


Alors, peut être que c’est moi, mais je trouve cet album moins “parodique” que les précédents ?

Fetus: Tu as raison.
Flocos: Je pense que la recette est à peu près la même. Ce qu’on avait fait avec “Panzer Surprise”, c’est qu’on avait tout balisé. On avait mis les panneaux, avec les logos parodiques des groupes, on a dit “pour les fans de” sur les chansons, en fait on a donné toutes les infos pour chaque titre. Et on n’a pas voulu le faire pour celui-là.
Fetus: En fait, je crois que ce qui s’est passé, tu parlais des interviews et des questions récurrentes, et ça a commencé à me faire chier d’entendre ça, les gars nous demandaient “c’est quoi vos prochaines reprises ?”. Et même si je n’ai absolument rien contre les gens qui font des reprises, je te dirais même que je préfère une bonne reprise à un mauvais morceau, je me suis dit qu’on a tellement donné la recette ou les ingrédients, trop indiqué les choses quand tu fais une parodie, comme dire le nom des groupes mélangés. Bon quand c’est Calogira, tu n’as pas le choix car, là, c’est le but du morceau. Mais il y a des morceaux, où on mettait la police du groupe, et on a été au bout avec ce truc là. A tel point qu’on arrive à penser qu’on faisait des reprises tant on avait donné les clés. Pour cette fois, on a un peu moins donné les clés, mais nous on sait qui on a parodié. Au public de le découvrir.
Flocos: Je pense que n’importe quel groupe fait pareil. Nous, on est enrobé d’humour, de vannes et d’absurde, mais quand tu fais un riff de Trash, que tu es fan de Slayer, ben tu penses à Slayer en le jouant. Et pourtant, tu n’es pas catalogué parodie. 


“Auto-thunes”; Elle est géniale cette chanson. En fait on connaît la recette du succès, mais on se demande pourquoi personne ne l’a fait avant…

Flocos: C’est une espèce d’accident cette chanson. A la base, c’était tout un autre texte. On était fan de l’instrumental, et il y a eu cet axe-là, que Manard a trouvé, et on est sorti de nos habitudes avec ce morceau. 


J’avoue que j’aime ce morceau.

Fetus: Merci. C’est vrai qu’il a pas mal topé pour pas mal de gens. C’était pas du tout gagné, et j’avoue que j’avais des doutes…


Je pense que tu as des doutes sur tout, non ?

Fetus: Oui c’est vrai. 
Mathieu: Il y a des morceaux que tu aimes en fonction de l’humeur que tu as quand tu les écoutes. 
Fetus: Des doutes, il y en a toujours.Mais pour certains titres tu en as plus que pour d’autres. Et celui-là en fait partie. Le cheminement était plus difficile pour aboutir. On a réécrit le texte par exemple. 
Flocos: Le texte n’a plus rien à voir avec ce qu’on avait fait au début. Et du coup, elle a été sauvée alors qu’on l’avait enterrée 2 mois avant. 
Fetus: Et ces morceaux-là, qui sont sauvés comme ça, tu te dis que c’est encore plus dur. Comme ce n’est pas quelque chose qui est venu tout de suite, tu es un peu paumé. Tu te demandes vraiment si ça va le faire ou pas. 
Flocos: Ca ressemble à un accident heureux. 


Vous n’avez pas de retours “négatifs”. Je pense par exemple à “Ricard Peinard” avec les fans de Renaud qui pourraient être heurtés ?

Fetus: C’est intéressant ce que tu dis. Pour l’anecdote, quand en studio, je fais la voix de ce morceau, et tu as Fred Duquesne (producteur de l’album ndlr) qui sait que je peux faire plus Renaud en imitation me dit “Tu ne veux pas la pousser un peu plus, car tout le monde sait que c’est Renaud mais tu peux le faire encore mieux”. Mais, pour moi, dans ma tête, ce n’est pas Renaud. Le mec qui chante, même si évidemment tu penses à Renaud, c’est plus quelqu’un à l’accent parisien genre Michel Blanc. Un accent parisien année 80, un peu d’une autre époque, mais si il y a encore des mecs qui parlent comme ça. 
Flocos: Et effectivement avec le titre “Ricard Peinard”, les gens vont le percevoir comme étant Renaud. Mais même dans ce cadre-là, j’ai du mal à me dire qu’on est malveillant.
Fetus: Evidemment que j’y pensais à fond. Mais si je fais Renaud, c’est le Renaud ultra jeune, qui parle de tise. Il a fait des chansons sur la tise. Avant, on se pose la question “est ce qu’on la fait ou pas?” On a décidé de la faire. 
Flocos: Nos intentions ne sont pas de se foutre de la gueule de Renaud. Tu sais, ma femme et moi, qui ne buvons pas d’alcool, on y a vu une chanson de copains, de camaraderie. Et de tout ce que Renaud a pu dépeindre de manière hyper touchante. 
Fetus: L’idée m’est venue un lendemain de concerts des Sales Majestés, ou la voix du chanteur est un comme ça aussi. Donc, je pense que cette chanson était plus liée aux “Sales Maj” qu’à Renaud dans mon subconscient. C’est ça qu’il s’est passé. De toute façon, Renaud a tellement infusé en moi depuis que je suis gamin. Mon père nous faisait écouter des albums de Renaud. Donc pour moi, Michäel (Jackson), Nirvana et Renaud sont intégrés en moi. Et ça sort comme une envie…. De boire un café (rire)
Mathieu: Un Tikawahukwa (rire)


Vous n’avez pas peur que les “bien pensants” disent que vous faites encore dans la facilité avec les “pipi caca” ?

Flocos: On a passé 2 ans à le faire, et je n’ai pas trouvé ça facile. Je ne sais pas trop quoi leur dire. S' ils n’aiment pas, ils ne vont pas en parler de bonne manière. Moi, je ne vois aucune facilité dans ce que l’on a fait. 
Fetus: Non, moi non plus. En fait la question est intéressante car le truc est que tu as envie, car on est des petits rigolos, que les gens nous aiment bien. Mais là, on voit que plus on est reconnu, plus on est connu, et bien plus y' a des gens qui nous chient dessus !! C’est mathématique. Maintenant, on est habitué. On a eu notre lot de “chiage dessus” tu vois. Donc, est-ce qu'on a peur ? Non, franchement, non. 
Flocos: On sait bien qu’on va plus se souvenir des remarques négatives que positives, maintenant on a appris à relativiser et à faire glisser ça sur nous. Et l’argument de la facilité, c’est n'importe quoi car on a vraiment beaucoup bossé pendant 2 ans, et on est droit dans nos bottes. Et on n’a pas cédé à la facilité. 
Fetus: Et puis nous, maintenant, ça nous fait marrer. Plus on voit dans leurs yeux qu’ils sont affligés, plus ça nous fait marrer comme des gamins. Donc du coup, on le fait juste pour ça (rire). Et parce que ça nous amuse. Et puis quand les mecs nous demandent si on ne voudrait pas faire un groupe métal sérieux, parce que c’est solide musicalement. Mais pour moi, déjà, on fait du métal sérieux mais je comprends ce qu’ils veulent dire. Mais bon, admettons. Mais moi, ça ne m’intéresse pas. Faire un groupe pour parler d’elfes ou de je sais pas trop quoi (rire), enfin tu vois ce que je veux dire. Ça ne m’excite pas. Ça ne m’amuserait pas. Tandis que là, le décalage entre l’enfantillage et la grosse puissance du métal, c’est ça qui me fait marrer. 
Flocos: Je ne suis pas dans les baskets des groupes de métal on va dire “standards”, mais je ne suis pas sûr que le chant ou le texte passent en priorité. Il y a plus une envie d’énergie, une envie de crier, quelque chose de plus viscéral et c’est super. Mais l’idée que je m’en fais, les thèmes abordés, le fait que tu choisisses l’anglais pour chanter, c’est au second plan, mais je ne vois pas ça comme un problème. Donc, à la fin , peut-être qu’il n’y a pas tant de profondeur. Même si effectivement, il y a des groupes engagés, mais on est quand même plus dans une musique viscérale et énergique qui provoque le corps, et ce côté là, on le fait. 
Fetus: C’est ça. C’est, ce que nous on appelle, écouter en chinois. On ne comprend rien à ce qu’on écoute, mais est ce que ça marche dans le corps ? Par exemple “GPT”, quand tu l’écoutes comme ça, c’est un vrai morceau de métal stylé avec beaucoup d’énergie. Et après tu mets des paroles décalées là dessus. Et moi, c’est ce décalage qui me plaît. 


Du coup ,”Molo sur le caca”, c’est vraiment la dernière du genre ?

Mathieu: Ben non, puisqu’il y en a une autre après sur l’album (rire)
Fetus: On n’a pas pu s’en empêcher car le dernier morceau de l’album, on y est revenu au trou de balle avec A.N.U.S !! (rire). Et ça, ce n’était pas prévu, car c’est un titre qu’on a composé pendant qu’on enregistrait l’album. Mais “Molo sur le caca” était prévu pour être le dernier morceau de l’album. Mais finalement, c’était encore mieux que ça, parce que finalement, non (rire). En fait, on a tenu un morceau avant de retourner sur le caca (rire)
Flocos: Mais ce qu’il y a c’est que c’est complètement nous en fait. Manard nous a dit “Non, les gars, il faut lâcher là” (rire) 
Fetus: Il nous a dit “j’ai une femme et un gosse” (rire);
Flocos: Mon gamin, il capote. Il adore ça. Et je vais avoir beaucoup de problèmes à l’école (rire). A.N.U.S c’est le trou du cul et il le chante à fond !! Je suis en train de lui expliquer la différence entre les gros mots de grands et les gros mots de petits. Les gros mots grands, il n’a pas le droit de les dire à l’école, mais il peut les dire sur le trajet. Alors c’est rigolo A.N.U.S c’est le trou du cul à 4 ans avec le petit cheveu sur la langue !!


Manard, à la batterie, il fait un boulot de fou. Il est malade ce mec, c’est énorme ce qu’il fait ?

Flocos: Dis toi qu’il en a chié (rire). Des fois, on écrit des parties de batterie, et c’est vrai qu’on lui a donné des missions difficiles. On lui a donné des missions pour lesquelles, on est habitué à le voir en faire des caisses, mais en plus, cette fois, on a chargé la mule. C’était un défi.
Fetus: Et le résultat est impressionnant. Même nous, on l’oublie. Tellement on est habitué à le voir faire ça. Mais c’est vrai qu’il est énorme.
Flocos: Ca fait 20 ans qu’on l’a le Manard. On sait qu’il a toujours fait des passages en force. Ce n’est pas Mario (Duplantier batteur de Gojira ndlr) avec un groove incroyable, mais en termes d’endurance, de gros breaks interminables sans respirer, de puissance, de vitesse, il s’en donne à coeur joie. Je me rappelle quand on lui a envoyé les maquettes avec les programmations de blast, il nous disait “ah non les gars pas ça“, “on va se calmer tout de suite”
Fetus: C’est ça. Ce qui est cool avec lui, c’est qu’il n’a pas le frein à main du mec qui dit “ah non pas ça, je vais trop en chier”. Moi, par exemple, si tu me proposes un truc en guitare, et que je sens que je vais chier en live, je te dis “vas-y simplifie moi ça”, je ne relève pas le défi. Je n’ai pas l’ambition de montrer que je sais bien jouer de la guitare. Je m’en branle même. Mais Manard, ce qui est cool avec lui, c’est qu’il va pousser le truc pour pouvoir en foutre plein la gueule aux gens. Il ne va pas te dire de simplifier la chose. Au contraire, des fois, même lui va plus loin que ce qu’on lui demande. 


A quoi on va s'attendre sur scène au niveau du show. Car la dernière tournée, scéniquement, était énorme.

Flocos: Surprise. On a trouvé un bon axe, mais on a encore pleins de choses à faire. On a trouvé une bonne set list.  


On va retrouver tous les morceaux ?

Fetus: Non. Je n’ai jamais été fan des groupes qui jouent tout l’album. On joue l’album. On te vend le visuel de l’album. Sur le principe, je ne suis pas fan de ça. Même si on le voulait, on ne pourrait pas le faire, car il y a des morceaux qui sont trop compliqués à mettre en place sur scène. On a décidé d’en jouer une bonne partie.
Mathieu: 9 titres.


Et forcément, il y a les incontournables que vous êtes obligés de faire?

Flocos: Oui. Mais surtout qu’on a envie de faire. 
Fetus: C’est vrai que des fois, quand tu es en répétition des live, les vieux morceaux, peut être que tu peux te faire un peu “chier”, mais, en concert, quand tu as les gens devant toi, qu’ils chantent à fond, et qu’ils pogotent, tu oublies que le morceau peut être “chiant”. Après, c’est un peu démago ce que je vais dire, mais là, tu as les clients.


Ça tombe bien que tu parles de ça, car c’est ma prochaine question, vous parlez de “clients” plutôt que de “fans” ?

Fetus: (rire) C’est tellement odieux (rire)


Ça fait pas un peu boulard tout ça ?
Fetus: (rire) Exactement. 


Moi, je parlerais plutôt de “patients”, donc à Paris ce sera 80e comme une séance de psy  ?

Fetus: (rire) Patients c’est bien aussi. 
Flocos: Oui, on espère qu'ils ressortiront plus contents que quand ils sont arrivés oui. 


C’est vrai qu’on se sent mieux quand on sort de votre concert.

Fetus. Comme après un bon massage. Un massage girondin. (rire)
Flocos: Il faut expliquer ce que c’est. C’est quand avec ton pouce préhensible, tu masses la pastille de ton patient dans le sens anti-horaire. (rire)
Mathieu: Oui, sinon, ça fait des noeuds.


Une dernière question avant de se quitter: êtes vous conscients que vous avez failli créer des infanticides avec certaines chansons “Canards vivants” par exemple. Parce que 5 ou 6 heures de route avec que “les canards vivants”, ou que “Kamtar”, c’est un peu usant…

Flocos: (rire) Je sais que ma mère elle n’en peut plus de regarder la vidéo du live à l’Olympia quand elle garde mon petit !! Façon les gamins, ils adorent. Et puis le côté puéril, il est complètement assumé. Quand je vois comment ça résonne sur mon fiston, je me dis que c’est un bon thermomètre. 


Merci beaucoup à vous

Flocos: Mais de rien avec plaisir
Fetus: Merci à toi. Allez, p’tit kawa ou quoi ?



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L&T le 28.07.2024
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