interview
Lodz
Rencontre avec Eric, batteur du groupe Lodz, qui nous parle de leur dernier album "Moons And Hideaway" mais également de l'évolution et du futur du combo.
L&T: Salut. On vous retrouve avec un nouvel album "Moons And Hideaway", une sacrée évolution musicale depuis "Time Doesn't Heal Anything". Qu'est-ce que vous avez changé sur le plan musical ?
Eric: (rires) A peu près tout !! Il y a des plans du Lodz ancien qui sont encore là, mais cet album est un vrai tournant. Le mode composition, les choix qu'on a faits, les personnes avec qui on a travaillé, donc forcément tout ça amène une évolution et un vrai changement. Changement de line-up également. Par exemple, je suis un des derniers arrivés. Julien, à la basse, est arrivé un petit peu avant moi. Et tout ça joue dans l'évolution de Lodz.
L&T: Où va-t-on avec ce nouvel opus ? Vers où nous entraînez-vous ?
Eric: On entraîne les auditeurs à aller au fond d'eux même. Cela a toujours été l'essence de Lodz que cette recherche au plus profond de soi. Les émotions sous plein de formes et d'intensités différentes et j'espère que les auditeurs le ressentent aussi. Quand tu écoutes du Lodz, pour moi, c'est que tu recherches une forme de catharsis et que tu as envie d'aller gratter ce que tu as dans les "boyaux de la tête" (rires).
L&T: Toi qui est arrivé dernièrement dans le groupe, tu n'as pas eu trop de mal à rentrer dans le "Moods" de Lodz ?
Eric: Non pas du tout. J'étais fan donc je connaissais déjà très bien leur musique. Avec Eric, le chanteur, on se connaît depuis longtemps. On a toujours eu des formations qui étaient proches musicalement. C'est un petit cercle, tout le monde se connaît. On a beaucoup de points et de goûts communs, même si on vient de milieu musical un peu différent. Et même dans les choses différentes que l'on peut avoir, on se rejoint souvent sur la même chose. Comme pour la musique de Lodz, on aime les choses on l'on sent qu'il y a de l'écorché vif derrière. Donc, pour le coup, ça a été très facile d'intégrer le groupe oui. Et maintenant qu'on a cette proximité, j'ai appris à les connaître encore mieux.
L&T: Je lisais que la pandémie avait été un sacré frein à vos plans de production, mais d'un autre côté, est-ce que cela ne vous a-t-il pas permis d'aller plus loin dans vos recherches de sons et de musiques ?
Eric: Non seulement ça a joué et je te rejoins dans ce que tu dis, mais en plus, on a changé le process qui était d'arriver en répétition avec des idées et d'essayer de les peaufiner. Là, ça a été un vrai travail d'écriture avec au fil des morceaux une réelle direction artistique. Avant même l'écriture, on a déterminé des choix de sons, en mettant un fil rouge dans l'album, quelque chose que l'on retrouve un petit peu sur tous les morceaux. On a eu une approche fondamentalement différente de ce qui a pu être fait avant. On écrit des morceaux qui vont se retrouver sur un album, mais on écrit un album, ce qui est différent.
L&T: Comment vous avez travaillé pour cet album ? Ensemble, à distance ?
Eric: On s'est isolé, tous ensemble, dans des maisons à la campagne. On s'est enfermé pendant des nuits et pendant des jours pour bosser, faire des sessions, chercher, compléter, retravailler, à affiner. Ce travail-là nous a permis de nous isoler du reste et de nous concentrer sur ce qu'on voulait faire. Et surtout, on s'est donné les moyens d'être "jusqu'au boutiste", ce qui n'est pas toujours simple à faire.
L&T: Pourquoi votre choix (excellent choix d'ailleurs) s'est porté sur Nikita Kamprad pour le mixage et Ladislav Aga bekov pour le mastering ? N'y avait-il personne en France qui aurait pu vous apporter cela ?
Eric: Oui, sûrement plein de gens, car des talents, il y en a pleins. Beaucoup de personnes qu'on admire et avec qui on aimerait travailler, mais on adore le son que Nikita a avec Der Weg (Der Weg Einer Freiheit NDLR) et ce qui nous a le plus conquis, c'est la manière qu'il a de mettre de l'intensité chez Der Weg. Surtout la profondeur de sons. Et c'est cette profondeur qu'on est allé chercher avec lui.
L&T: Cet album est-il un "concept album" ? Il faut l'écouter du début à la fin pour bien pénétrer dans votre univers ?
Eric: J'ai envie de te répondre oui ? Sans dire que c'est un concept-album. Tu peux probablement comme la majorité des albums prendre les chansons dans n'importe quel ordre, mais c'est vrai qu'on s'est interrogé pour l'ordre des morceaux. Et pour nous, cet ordre-là fait sens. L'album a l'air d'être bien reçu, et beaucoup disent qu'il a une autre dimension quand on l'écoute dans l'ordre et du début à la fin d'une traite.
L&T: Quels thèmes vous abordez et c'est le contexte qui vous a inspiré pour cet album ?
Eric: Je dirais que les thèmes et les idées sont un peu le leitmotiv chez Lodz depuis longtemps. Les textes sont d'Eric et ce sont des thèmes qu'il aime aborder. On se rejoint tous là-dessus. On est tous, fondamentalement, des introvertis et on est tous sur ces moments de dépressions, de pertes de repère, de regrets, de ce qui faut lâcher parfois pour pouvoir avancer. Les paroles d'Eric sont des choses très très personnelles, mais dans la manière dont il les a écrites, les gens peuvent aussi se les approprier. C'est ça l'idée. Comme je le disais tout à l'heure, la musique est vraiment cathartique, on est sur l'émotion. Et on espère que les gens pourront se retrouver un petit peu là-dedans.
L&T: Musicalement, vous allez encore plus loin dans le "metal atmosphérique". Atmosphère lourde, pesante, riffs lancinants mais on y retrouve pas mal d'influences. Comment décrire cet album musicalement ?
Eric: C'est vrai que les influences sont diverses, même si on se rejoint tous sur des groupes phares qu'on aime tous. Julien et moi on est plus sur des groupes de grunges ou de metal alternatif. Sur le plan personnel, je ne suis pas un grand fan des groupes de rock prog actuel comme Dream Theater par exemple. Je suis très fan de Carnivool par exemple. Eric et Olivier viennent plus du dark, même de la dark wave. Lodz a longtemps était affilié à un groupe post-metal. Aujourd'hui si tu prends un morceau comme "Fast Rewind", je ne suis pas sûr qu'il réponde à la logique "post metal". Il y a eu une volonté de revenir à des influences que l'on avait plus jeunes, même si cela n'est plus dans le giron de ce que l'on avait l'habitude de faire. On arrive au moment dans le groupe où on se dit que "A quoi bon réfléchir à savoir si ça sonne comme si ou comme ça". On ne s'est rien interdit. On ne s'est pas mis de limite. On s'est juste demandé si cela était cohérent, "est-ce que le morceau sonne bien ?", et "est-ce qu'il nous fait vibrer ?". Et nous, on est content de ça.
L&T: En gros, on n'est pas dans la continuité du précédent, mais dans une évolution "naturelle" vers un metal plus progressif encore plus fouillé ?
Eric: Oui. J'ai l'impression de ça. Les changements de line-up amènent d'autres musiciens, donc d'autres bagages, d'autres influences, et d'autres discours aussi avec d'autres idées et d'autres façons de voir. Donc je pense qu'il y a une évolution, car les éléments de Lodz que tu as dans cet album même s'il y a beaucoup de choses qui étaient présentes avant, mais je trouve tout cela plus mature, et ce line-up là atteint une cohérence qui est plutôt agréable et qui nous a permis d'aller vers cette évolution. Elle nous a également permis de laisser tomber certains tabous, ou des barrières que l'on pourrait avoir naturellement. On est content d'évoluer vers ça, car je n'ai pas vraiment envie qu'on continue à appliquer les mêmes recettes qu'avant. C'est l'essence de chaque groupe que de franchir un cap ou une étape à chaque nouvel album.
L&T: C'est le principal changement ou évolution par rapport au début ?
Eric: Oui, je pense. Le groupe est arrivé aujourd'hui à un stade où il s'assume pleinement. Je crois que c'est vraiment ça le gros changement. On en est à un stade où l'on peut faire ce que l'on a envie et on commence à savoir qui on est en tant que Lodz. Les Sons qu'on aime. Ce que l'on veut assumer musicalement. On commence maintenant à tracer notre propre chemin. On l'a bien senti quand on a entendu l'album mixé pour la première fois. On s'est dit "Là, il s'est passé quelque chose". On a beaucoup bossé pour cet album et on en est extrêmement fier.
L&T: Est ce que vous allez pouvoir tout jouer de ce nouvel album sur scène ? Et la set-list va sûrement contenir des morceaux des albums précédents, comment vous allez mettre ça en place ?
Eric: Il y a effectivement des morceaux que l'on a écartés des lives, car on s'est dit que ça allait être très difficile à mettre en place. Non pas qu'on ne puisse pas les jouer, mais il faut quand même garder le public jusqu'à la fin et donc certains titres ne passeront pas. Et puis, il y a des anciens morceaux qu'on aime jouer, qu'on aime réinterpréter en leur donnant une dimension un peu différente. C'est très cool de les rejouer. Le son que l'on a sur l'album est très très proche du son que l'on aura sur scène.
L&T: Beaucoup de vidéos pour cet album, vous aviez besoin de mettre en images toutes vos inspirations sur l'album ?
Eric: Non, pas vraiment. C'était un souhait surtout parce qu'on a eu les occasions avec des gens que l'on connaissait. Une vraie équipe vidéo. On avait envie de mettre en valeur "Fast Rewind". On a pris une caméra et on a eu envie de le faire comme ça, tout en sachant que ce n'est pas notre métier. Et c'était cool (rires). Le label voulait bien aussi que l'on est 2 ou 3 vidéos. Donc on y est allé.
L&T: Et pour terminer : quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as écouté ?
Eric: Sans hésiter : Turnstile. C'est un album qui a fait l'unanimité chez Lodz, même si c'est très éloigné de l'univers de Lodz. Quand je te disais qu'on écoutait des choses très différentes et qu'on s'en nourrissait aussi, Turnstile fait partie de ce genre de chose. Pas une soirée entre nous sans qu'il n'y ait au moins un morceau de Turnstile.
L&T: Merci beaucoup pour cette interview.
Eric: Merci à toi pour tes questions et ton intérêt pour l'album et le groupe.
https://lodztheband.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/lodztheband
Photo: Eric Rock Metal Mag
L&T Le 27.03.2023
L&T: Salut. On vous retrouve avec un nouvel album "Moons And Hideaway", une sacrée évolution musicale depuis "Time Doesn't Heal Anything". Qu'est-ce que vous avez changé sur le plan musical ?
Eric: (rires) A peu près tout !! Il y a des plans du Lodz ancien qui sont encore là, mais cet album est un vrai tournant. Le mode composition, les choix qu'on a faits, les personnes avec qui on a travaillé, donc forcément tout ça amène une évolution et un vrai changement. Changement de line-up également. Par exemple, je suis un des derniers arrivés. Julien, à la basse, est arrivé un petit peu avant moi. Et tout ça joue dans l'évolution de Lodz.
L&T: Où va-t-on avec ce nouvel opus ? Vers où nous entraînez-vous ?
Eric: On entraîne les auditeurs à aller au fond d'eux même. Cela a toujours été l'essence de Lodz que cette recherche au plus profond de soi. Les émotions sous plein de formes et d'intensités différentes et j'espère que les auditeurs le ressentent aussi. Quand tu écoutes du Lodz, pour moi, c'est que tu recherches une forme de catharsis et que tu as envie d'aller gratter ce que tu as dans les "boyaux de la tête" (rires).
L&T: Toi qui est arrivé dernièrement dans le groupe, tu n'as pas eu trop de mal à rentrer dans le "Moods" de Lodz ?
Eric: Non pas du tout. J'étais fan donc je connaissais déjà très bien leur musique. Avec Eric, le chanteur, on se connaît depuis longtemps. On a toujours eu des formations qui étaient proches musicalement. C'est un petit cercle, tout le monde se connaît. On a beaucoup de points et de goûts communs, même si on vient de milieu musical un peu différent. Et même dans les choses différentes que l'on peut avoir, on se rejoint souvent sur la même chose. Comme pour la musique de Lodz, on aime les choses on l'on sent qu'il y a de l'écorché vif derrière. Donc, pour le coup, ça a été très facile d'intégrer le groupe oui. Et maintenant qu'on a cette proximité, j'ai appris à les connaître encore mieux.
L&T: Je lisais que la pandémie avait été un sacré frein à vos plans de production, mais d'un autre côté, est-ce que cela ne vous a-t-il pas permis d'aller plus loin dans vos recherches de sons et de musiques ?
Eric: Non seulement ça a joué et je te rejoins dans ce que tu dis, mais en plus, on a changé le process qui était d'arriver en répétition avec des idées et d'essayer de les peaufiner. Là, ça a été un vrai travail d'écriture avec au fil des morceaux une réelle direction artistique. Avant même l'écriture, on a déterminé des choix de sons, en mettant un fil rouge dans l'album, quelque chose que l'on retrouve un petit peu sur tous les morceaux. On a eu une approche fondamentalement différente de ce qui a pu être fait avant. On écrit des morceaux qui vont se retrouver sur un album, mais on écrit un album, ce qui est différent.
L&T: Comment vous avez travaillé pour cet album ? Ensemble, à distance ?
Eric: On s'est isolé, tous ensemble, dans des maisons à la campagne. On s'est enfermé pendant des nuits et pendant des jours pour bosser, faire des sessions, chercher, compléter, retravailler, à affiner. Ce travail-là nous a permis de nous isoler du reste et de nous concentrer sur ce qu'on voulait faire. Et surtout, on s'est donné les moyens d'être "jusqu'au boutiste", ce qui n'est pas toujours simple à faire.
L&T: Pourquoi votre choix (excellent choix d'ailleurs) s'est porté sur Nikita Kamprad pour le mixage et Ladislav Aga bekov pour le mastering ? N'y avait-il personne en France qui aurait pu vous apporter cela ?
Eric: Oui, sûrement plein de gens, car des talents, il y en a pleins. Beaucoup de personnes qu'on admire et avec qui on aimerait travailler, mais on adore le son que Nikita a avec Der Weg (Der Weg Einer Freiheit NDLR) et ce qui nous a le plus conquis, c'est la manière qu'il a de mettre de l'intensité chez Der Weg. Surtout la profondeur de sons. Et c'est cette profondeur qu'on est allé chercher avec lui.
L&T: Cet album est-il un "concept album" ? Il faut l'écouter du début à la fin pour bien pénétrer dans votre univers ?
Eric: J'ai envie de te répondre oui ? Sans dire que c'est un concept-album. Tu peux probablement comme la majorité des albums prendre les chansons dans n'importe quel ordre, mais c'est vrai qu'on s'est interrogé pour l'ordre des morceaux. Et pour nous, cet ordre-là fait sens. L'album a l'air d'être bien reçu, et beaucoup disent qu'il a une autre dimension quand on l'écoute dans l'ordre et du début à la fin d'une traite.
L&T: Quels thèmes vous abordez et c'est le contexte qui vous a inspiré pour cet album ?
Eric: Je dirais que les thèmes et les idées sont un peu le leitmotiv chez Lodz depuis longtemps. Les textes sont d'Eric et ce sont des thèmes qu'il aime aborder. On se rejoint tous là-dessus. On est tous, fondamentalement, des introvertis et on est tous sur ces moments de dépressions, de pertes de repère, de regrets, de ce qui faut lâcher parfois pour pouvoir avancer. Les paroles d'Eric sont des choses très très personnelles, mais dans la manière dont il les a écrites, les gens peuvent aussi se les approprier. C'est ça l'idée. Comme je le disais tout à l'heure, la musique est vraiment cathartique, on est sur l'émotion. Et on espère que les gens pourront se retrouver un petit peu là-dedans.
L&T: Musicalement, vous allez encore plus loin dans le "metal atmosphérique". Atmosphère lourde, pesante, riffs lancinants mais on y retrouve pas mal d'influences. Comment décrire cet album musicalement ?
Eric: C'est vrai que les influences sont diverses, même si on se rejoint tous sur des groupes phares qu'on aime tous. Julien et moi on est plus sur des groupes de grunges ou de metal alternatif. Sur le plan personnel, je ne suis pas un grand fan des groupes de rock prog actuel comme Dream Theater par exemple. Je suis très fan de Carnivool par exemple. Eric et Olivier viennent plus du dark, même de la dark wave. Lodz a longtemps était affilié à un groupe post-metal. Aujourd'hui si tu prends un morceau comme "Fast Rewind", je ne suis pas sûr qu'il réponde à la logique "post metal". Il y a eu une volonté de revenir à des influences que l'on avait plus jeunes, même si cela n'est plus dans le giron de ce que l'on avait l'habitude de faire. On arrive au moment dans le groupe où on se dit que "A quoi bon réfléchir à savoir si ça sonne comme si ou comme ça". On ne s'est rien interdit. On ne s'est pas mis de limite. On s'est juste demandé si cela était cohérent, "est-ce que le morceau sonne bien ?", et "est-ce qu'il nous fait vibrer ?". Et nous, on est content de ça.
L&T: En gros, on n'est pas dans la continuité du précédent, mais dans une évolution "naturelle" vers un metal plus progressif encore plus fouillé ?
Eric: Oui. J'ai l'impression de ça. Les changements de line-up amènent d'autres musiciens, donc d'autres bagages, d'autres influences, et d'autres discours aussi avec d'autres idées et d'autres façons de voir. Donc je pense qu'il y a une évolution, car les éléments de Lodz que tu as dans cet album même s'il y a beaucoup de choses qui étaient présentes avant, mais je trouve tout cela plus mature, et ce line-up là atteint une cohérence qui est plutôt agréable et qui nous a permis d'aller vers cette évolution. Elle nous a également permis de laisser tomber certains tabous, ou des barrières que l'on pourrait avoir naturellement. On est content d'évoluer vers ça, car je n'ai pas vraiment envie qu'on continue à appliquer les mêmes recettes qu'avant. C'est l'essence de chaque groupe que de franchir un cap ou une étape à chaque nouvel album.
L&T: C'est le principal changement ou évolution par rapport au début ?
Eric: Oui, je pense. Le groupe est arrivé aujourd'hui à un stade où il s'assume pleinement. Je crois que c'est vraiment ça le gros changement. On en est à un stade où l'on peut faire ce que l'on a envie et on commence à savoir qui on est en tant que Lodz. Les Sons qu'on aime. Ce que l'on veut assumer musicalement. On commence maintenant à tracer notre propre chemin. On l'a bien senti quand on a entendu l'album mixé pour la première fois. On s'est dit "Là, il s'est passé quelque chose". On a beaucoup bossé pour cet album et on en est extrêmement fier.
L&T: Est ce que vous allez pouvoir tout jouer de ce nouvel album sur scène ? Et la set-list va sûrement contenir des morceaux des albums précédents, comment vous allez mettre ça en place ?
Eric: Il y a effectivement des morceaux que l'on a écartés des lives, car on s'est dit que ça allait être très difficile à mettre en place. Non pas qu'on ne puisse pas les jouer, mais il faut quand même garder le public jusqu'à la fin et donc certains titres ne passeront pas. Et puis, il y a des anciens morceaux qu'on aime jouer, qu'on aime réinterpréter en leur donnant une dimension un peu différente. C'est très cool de les rejouer. Le son que l'on a sur l'album est très très proche du son que l'on aura sur scène.
L&T: Beaucoup de vidéos pour cet album, vous aviez besoin de mettre en images toutes vos inspirations sur l'album ?
Eric: Non, pas vraiment. C'était un souhait surtout parce qu'on a eu les occasions avec des gens que l'on connaissait. Une vraie équipe vidéo. On avait envie de mettre en valeur "Fast Rewind". On a pris une caméra et on a eu envie de le faire comme ça, tout en sachant que ce n'est pas notre métier. Et c'était cool (rires). Le label voulait bien aussi que l'on est 2 ou 3 vidéos. Donc on y est allé.
L&T: Et pour terminer : quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as écouté ?
Eric: Sans hésiter : Turnstile. C'est un album qui a fait l'unanimité chez Lodz, même si c'est très éloigné de l'univers de Lodz. Quand je te disais qu'on écoutait des choses très différentes et qu'on s'en nourrissait aussi, Turnstile fait partie de ce genre de chose. Pas une soirée entre nous sans qu'il n'y ait au moins un morceau de Turnstile.
L&T: Merci beaucoup pour cette interview.
Eric: Merci à toi pour tes questions et ton intérêt pour l'album et le groupe.
https://lodztheband.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/lodztheband
Photo: Eric Rock Metal Mag
L&T Le 27.03.2023