Terrasite, le nouvel album de Cattle Decapitation. Porté par les singles "We Eat Our Young" et "Scourge Of The Offspring", il marque le retour en grande forme des maîtres du deathgrind (quatre ans après l'excellent Death Atlas !).
Terrasite sortira le 12 Mai prochain chez Metal Blade.
CATTLE DECAPITATION
Terrasite
Sortie le 12 2023
Bien que de nombreux groupes s’y soient essayés, aucun ne décrit l’extinction programmée de l’humanité avec autant de réussite et de nihilisme que Cattle Decapitation. Avec la sortie de Death Atlas en 2019, les Californiens semblaient d’ailleurs être au sommet de leur art. Ce qui a peut-être conduit certains fans à penser que le groupe ne pourrait jamais aller au-delà d'un tel accomplissement discographique. Désormais, Cattle Decapitation est de retour avec Terrasite. Un nouvel album aussi audacieux que son prédécesseur. Pour le guitariste Josh Elmore : “Un disque comme Death Atlas marque forcément un tournant discographique. L’intégralité de cet album - de son concept à l’artwork sans oublier la musique - était pour nous une espèce d’achèvement ultime, le summum même de notre art. Quelque part, la seule façon de continuer à avancer musicalement pour le groupe était purement et simplement de renaître. Il était nécessaire que Terrasite aille encore plus loin que Death Atlas au niveau des textures et des ambiances tout en gardant la trajectoire musicale qu’est celle de Cattle Decapitation depuis ses débuts.”
Avec Terrasite, jamais le son de Cattle Decapitation n’aura été aussi épique, jusqu’au-boutiste et protéiforme. Il faut dire que le concept diurne de ce dixième opus est certainement loin d’y être étranger. Et, entre les mains du chanteur Travis Ryan, cette nouvelle direction prend rapidement une tournure dérangeante. “Pour Terrasite, je voulais faire l’inverse de ce qui avait été proposé sur le précédent album. Death Atlas était sombre et oppressant, Terrasite se déroule, lui, en plein jour et aux yeux de tous. J’ai toujours trouvé que l’horreur était bien plus effrayante à la lumière du jour. Cela fait plusieurs années que j’avais ce concept diurne en tête et avec Terrasite nous y sommes : de l’artwork aux paroles.”
Écrit à la fois à distance et lors de sessions de composition communes à San Diego, Terrasite renferme le meilleur de chaque membre du groupe. J. Elmore, T. Ryan, le guitariste Belisario Dimuzio, le bassiste Olivier Pinard et le batteur David McGraw ont perpétuellement cherché à dépasser leurs limites. Ce qui a donné lieu à leur album le plus accompli à ce jour.
"Tous les signes distinctifs de Cattle Decapitation sont là : les blasts agressifs, les riffs abrasifs et l'approche vocale atypique de Travis, mais cet album semble différent. Je ne sais pas comment l'exprimer autrement. Il y a une richesse profonde dans les sons de guitare et une présence plus importante de la basse. Les parties de batterie sont agressives mais subtiles et le chant de Travis est aussi varié qu'il l'a toujours été. Je pense toutefois que ce disque a une profondeur émotionnelle supplémentaire. Terrasite sonne comme une sombre crise de panique, comme le deuil d'un être cher", déclare Elmore. "Pour résumer, l'intensité caractéristique de Cattle Decapitation est toujours présente. Mais la présence de guitares ambiantes et chargées d'effets prend une part beaucoup plus importante dans l'expérience globale."
Quant au titre de cet album, “Terrasite” est un mot inventé par Travis Ryan. Un terme unifiant “Terra” (“Terre”) et “-site”, un suffixe dérivé du grec “sitos” pouvant se traduire par “nourriture”. Ryan ajoute : “La combinaison des deux signifie littéralement “mangeur de Terre”. D’une part, cela renvoie métaphoriquement au rôle de l’humanité dans la destruction de la planète. De l’autre, c’est évidemment un jeu de mots avec “parasite””. Un concept qui prend d’ailleurs pleinement vie sur l’artwork signé Wes Benscoter. “Ici, le personnage central, cette larve hybride mi-homme mi-cafard, vient à peine de sortir de son oothèque (NB : “Coque dans laquelle sont enfermés les œufs des insectes dictyoptères et orthoptères”). Il est à la fois surpris, confus et apeuré. Mais surtout, il semble prêt à rejoindre le reste de sa couvée pour achever le travail de l'humanité : détruire la Terre". Quant aux paroles, lorsqu’on lui demande d’où lui vient l’inspiration, Travis Ryan répond franchement “d’un mélange de rage, de colère, de dépression, d’anxiété et du pathétisme de notre espèce”.
Niveau studio, le groupe a de nouveau fait appel au producteur Dave Otero (Cephalic Carnage, Allegaeon, etc.). Collaborateur de longue date de Cattle Decapitation, Otero connait le style de chaque musicien et sait comment en tirer le meilleur parti. C’est également lui qui a choisi Tony Parker de Midnight Odyssey pour s'occuper du piano et des synthés.
De son côté, juste avant de rejoindre ses coéquipiers et alors que certaines paroles n'avaient pas encore été écrites, Travis Ryan a reçu une nouvelle tragique : le suicide de Gabe Serbian, son ami et cofondateur de Cattle Decapitation. "La nouvelle et toute la pression liée à l'élaboration de l'album m'ont complètement retourné et m'ont fait perdre le contrôle. Je n'ai pas pu faire le deuil de Gabe, un ami qui comptait beaucoup pour nous, et quelques semaines plus tard nous apprenions qu’un autre de nos amis, Trevor Strnad (The Black Dahlia Murder), s’était également ôté la vie. Je suis rentré dans une période très sombre et difficile. J’avais l'impression que tout se détériorait autour de moi, deux ans d'efforts pour surmonter la pandémie puis la perte de ces amis proches que nous considérons comme des membres de la famille. Nous avons perdu quelques amis après deux ans d'efforts pour surmonter la pandémie et naviguer à travers tout cela pour sortir de l'autre côté avec tout ce qu'il y avait encore.”. Tout cela a d’ailleurs inspiré les paroles de "Just Another Body". Ryan déclarant à ce sujet que "bien des mois plus tard, après de nombreuses écoutes, cette chanson est toujours entourée d'un linceul qui ne disparaîtra jamais. Elle a été écrite pendant les moments les plus difficiles de la carrière du groupe."
Après plus de deux décennies et demie de carrière, Cattle Decapitation continue d’évoluer tout en confirmant, à chaque sortie, son statut de référence du metal extrême. Pour Josh Elmore : “Nous ne nous sommes jamais reposés sur nos lauriers. Nous avons constamment refusé de proposer la même chose d’album en album. À l’inverse, nous avons sans cesse chercher à continuer d’avancer musicalement. Nous aurions très bien pu nous contenter de faire des disques dans la veine de Monolith Of Inhumanity (2012). Mais opter pour la solution de facilité n’a jamais été notre mentalité. Et je pense sincèrement que nous avons fait le bon choix. The Anthropocene Extinction (2015), Death Atlas (2019) et maintenant Terrasite : tous nous ont poussé toujours plus loin dans nos retranchements. Le résultat n’en est que plus mature et expérimental”. Travis Ryan ajoute : “Vu la rapidité avec laquelle les choses changent du tout au tout, notamment ces trois ou quatre dernières années, je pense que c’est presque incroyable qu'un groupe de metal extrême puisse, non seulement, exister depuis si longtemps mais aussi rester ancré et pertinent dans cette scène en constante évolution. Scène qui, de plus, est dictée par les jeunes générations. Mais je pense que Cattle Decapitation a toujours été une anormalité. Et cela n’est pas prêt de changer.”
TRACKLIST
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Terrasitic Adaptation
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We Eat Our Young
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Scourge Of The Offspring
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The Insignificants
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The Storm Upstairs
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…And The World Will Go On Without You
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A Photic Doom
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Dead End Residents
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Solastalgia
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Just Another Body
LINE-UP
Travis Ryan (Chant)
Josh Elmore (Guitare lead)
Belisario Dimuzio (Guitare rythmique)
Olivier Pinard (Basse)
David McGraw (Batterie)
